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EDITO Mai 2007

Salut à tous !

Et zou ! nous voilà embarqués vers de nouveaux horizons qui en font trembler plus d'un. A ce qu'on dit, le nouveau capitaine n'est pas un tendre et ça va secouer !

On l'a bien compris dès le début de la manœuvre, le « A TRIBORD TOUTE » était des plus clair. Aux dires de certains les anciens sont plutôt contents du cap que l'on vient de prendre et ils ont largement contribués au succès de ce nouveau chef.

On nous promet des jours heureux où les plus nantis pourront sans complexe assurer l'avenir et la croissance de leur progéniture, de leur cercle d'amis ou de leur communauté. Voilà un genre de promesse qui s'accompagne d'un souffle pourtant bien connus des anciens et qui néanmoins saura sans nul doute attiser les haines les plus féroces de notre humanité.

Il y a même des malheureux qui croient que, comme enfin tout devenait possible, ils auraient droit à une part du gâteau !

Il va quand même être bien difficile pour de jeunes générations qui portent un autre espoir d'avenir, d'accepter de leur nation un régime politique qui fait référence aux purs fondamentaux du capitalisme, en s'appuyant sur une nouvelle forme d'aristocratie qui elle-même bénéficie du soutien de la petite bourgeoisie travailleuse.

Dans une telle société, nous ne nous étonnerons pas que le divertissement tous azimut, même grossier, voire vulgaire, que l'étalage des sexe-symboles, la chanson facile ou puérile, le rêve de la starisation et l'info à sensation, soient les ingrédients principaux de la grande bouillie culturelle que nos puissants médias et grosses productions n'hésiteront pas à consacrer.

Dans un monde cruel où les petites gens souffrent et où les puissants font et défont les lois, le divertissement organisé, le sport spectacle et les jeux d'argent, sont des sédatifs efficaces, et en plus qui rapportent.

Devant cet arsenal à faire pâlir la Rome antique, et ces énormes moyens de lobing, les artistes marginaux qui s'essaient encore à des oeuvres contestataires sont perçus comme des moins que rien, surtout s'ils refusent de devenir des professionnels du divertissement.

Ceci n'empêche pas les plus gourmands et cyniques du showbiz de récupérer le côté rebelle de la jeunesse dans des productions assez douteuses.

Les sources d'inspiration ne vont donc pas manquer à tous ceux qui, au travers de leur art, n'hésitent pas, dans une forme originale et authentique, à aborder les sujets qui fâchent, ceux qui dérangent. Elles ne manqueront pas non plus à ceux qui veulent exprimer l'immense beauté poétique que l'âme humaine sait nous transmettre au travers de l'expression des corps, des mots et de la musique.

Artistes de tous horizons, accepter les constantes niaiseries, même rigolotes et sympathiques, c'est se laisser endormir. La vérité a besoin de nous, les révoltes du cœur aussi. N'attendons pas et levons-nous encore plus tôt !

Allez hop ! au boulot !

A bientôt ici, chez vous, chez nous, en concert, ou comme dab au hasard de l'enfer !

Luc Arténo